diumenge, 13 de desembre del 2009

La Comarca de la Selva, una reflexió

El document que segueix va ser fet com una reflexió sobre el futur de la Comarca de la Selva després d'haver mantingut una reunió amb els socis francesos del Projecte RITA executat pel Consell Comarcal de la Selva.


Comarca est, en Catalogne, la démarcation territoriale au dessus de la municipalité. Des représentants élus au niveau municipal sont détachés au Conseil Comarcal en proportion au nombre de voix qui ont été attribués à chaque parti politique aux élections municipales. Ce Conseil Comarcal est, surtout, un organe de gestion des services qui ne peuvent pas être gérés au niveau des communes: gestion des impôts locaux, des contreventions, traitement de déchets, etc.

Historique

La Selva est une des comarques historiques de la «Vieille Catalogne». Conquise aux arabes au IXe siècle lorsque les habitants de la ville de Girona, avec le vicomte Rostany délivrèrent la ville et les lieux autour d’elle à l’Empéreur Charles (Charlemagne). Rostany fut nommé premier Compte de Girona et fut chargé par l’Empéreur de consolider la nouvelle frontière sud qui s’établit à la Tordera pendant 15 années. Le même compte Rostany commanda une partie des armées de Charlemagne qui conquirent la ville de Barcelone la Pâque de l’année 801. A ce moment-là, la frontière fut fixée au Llobregat et les terres gagnées furent partagées entre les cinq comptés qui devraient constituer la vieille Catalogne : Barcelona, Girona, Empúries, Rosselló et Urgell-Cerdanya.

Après plusieurs années de luttes entre les nobles de la Septimanie, les comtés de Girona et Barcelona furent attribués en 865 à Bernat II de Gòtia (ou de Gothie) avec ceux de Narbonne et du Roussillon. Il se révolta en 877 contre le roi Charles le Chauve, en compagnie d'Hugues l'abbé et de Bernard Plantevelue. En 878, le pape Jean VIII condamna cette révolte au Concile de Troyes et, finalement, Bernat fut dépossédé de tous ses domaines et les comtés de Girona et de Barcelona furent cédés à Guifré el Pilós qui déjà était comte d’Urgell-Cerdanya. Ces trois comtés resteraient ensemble pour toujours. Aussi, à la mort du Comte Guifré, les bénéfices se firent héréditaires ce qui établit la naissance politique de la Catalogne, ultérieurement, partie fondamentale de la Couronne d’Aragon.

La Selva ne fut jamais une démarcation politique mais sa personnalité historique est bien établie surtout dans les noms des villes et dans maintes documents spécialement à caractère religieux. Les communes qui constituent la Selva ont une origine millénaire, parfois déjà existantes dans l’époque romaine, parfois générées pendant le Moyen Age par partition de certaines paroisses ou par sécession d’autres communes préexistantes (par exemple, Lloret de Mar fut créée par scission de la commune de Maçanet de la Selva il y a plus de mille années). Tout le territoire de la Selva et parsemé de châteaux, d’églises romaines ou gothiques, couvents, etc. Il s’agit de constructions plutôt simples mais qui ont survécu le passage des années.

Le nom de la Selva fût utilisé pour définir les terres au sud de la ville de Girona jusqu’à la Tordera et entre les montagnes d’Osona et la mer. Lors de l’établissement de la Generalitat de Catalunya, en 1931, la Selva fut constituée en comarca mais fut démontée par le régime de Franco en 1939. Après le rétablissement de la démocratie en Espagne et la récupération des institutions catalanes, la Comarca de la Selva fut constituée en 1987 par la réunion de 26 communes qui s’étendent sur un millier de kilomètres carrés entre les montagnes du Montseny (1707 m) et de la Serralada Transversal (Puigsacalm, 1513 m), jusqu’aux côtes de la Méditerranée qui, depuis une centaine d’années, reçoivent le nom de Costa Brava. Ce pays groupe une population totale de 160,000 habitants avec une densité de population de 160 habitants/km2 typique des zones rurales, une population qui a presque doublé dans les dernières 20 années et se concentre surtout dans les communes côtières de Blanes et Lloret de Mar chacune avec plus de 35,000 habitants. Par contre, il y a cinq communes avec moins de 1,000 habitants (Brunyola, Massanes, Osor, Sant Feliu de Buixalleu i Susqueda) .

Géographie

Située à 70 km de Barcelona et entre 20 et 40 km de Girona, la Selva est très bien communiquée par deux autoroutes à péage (AP7 et C32) et deux lignes ferrées (voie de Mataró et voie de Granollers), ce qui fait que, souvent, cette comarque tient le rôle d’une banlieue lointaine de Barcelone. La Selva a aussi un important port de pêche et de loisir à Blanes et un aéroport international (Girona) desservi, surtout, par des lignes aériennes à bas coût. Autres voies de communication qui traversent la Selva seraient la nouvelle ligne de TGV qui, dans le proche avenir, unira le midi de la France avec Barcelona et le reste de l’Espagne, un oléoducte, un gaséoducte, des lignes électriques à très haute tension, des lignes à fibre optique, etc.

La capitale de la Selva se trouve à Santa Coloma de Farners, au pied des montagnes, même si, pour certains services, d’autres communes comme Lloret de Mar (avec une Station de Police et Registre de la Propriété) ou Blanes (avec Station de Police, Cour de Justice et Hôpital Comarcal) souvent jouent un rôle de capitale. En fait, la Selva est souvent divisée en trois sous comarques: la Selva Marítima (les villes côtières avec un fort penchant pour le tourisme de plage), la Plana de la Selva (les villes situées dans la plaine avec une forte activité industrielle et agricole) et le Montseny-Guilleries (des villes situées dans la zone montagneuse qui ont un fort penchant touristique local, activités forestières et exploitation des ressources en eau).

Ressources

Pour comprendre les schémas de développement économique de la Selva il faut tenir compte de la division géographique du paragraphe précédent.

Le Tourisme de soleil et plage :

Les quelques 40 km de côte qui s’étalent entre Blanes et Tossa de Mar, constituent le paradigme de la Costa Brava: des montagnes couvertes de pins parasol, chênes-liège et arbousiers qui se penchent sur la mer Méditerranée, avec des plages et calanques à sable dorée et une eau d’azur éblouissant en été. La plaine côtière, occupée par les trois villes (Blanes, Lloret de Mar et Tossa de Mar) ont subi depuis longtemps un développement urbanistique exaggéré bien en dessus de sa capacité, avec des constructions à grande étendue verticale et qui ont fait disparaître les jolies maisons des pécheurs et des «indians», nouveaux riches qui seraient venus le XIXe siècle de l’Amérique à la fin de la colonie pour s’y installer, mais aussi des églises millénaires, des remparts ou des châteaux qui, sauf à Tossa de Mar, ont perdu leur présence.

L’espace compris entre les sommets boisés de la chaîne côtière et la mer a été depuis 50 années occupé par un grand nombre d’hôtels et, surtout de ce qu’on appelle urbanitzacions, normalement des grandes pièces de forêt partagées en parcelles qui peuvent aller des 400 aux 1,200 m2 dans lesquelles se construisent des chalets sans aucune régularité et qui, souvent ont souvit une notable évolution de style, qualité et type de population. Plusieures de ces urbanitzacions, spécialement celles qui se trouvent à l’arrière pays de la chaîne côtière dans les municipalités de la Plana de la Selva (Vidreres, Maçanet de la Selva, Fogars de la Selva, Hostalric, Sils, Riudarenes, Vilobí d’Onyar, Caldes de Malavella, Riudellots de la Selva, etc.), furent acquises dans les années 60 par des gents très modestes habitant la banlieue industrielle de Barcelone mais d’origine rural émigrés des autres régions espagnoles. Souvent ces gents n’avait pas le pouvoir économique suffisant pour construire des maisons et se contentaient avec des petites constructions (le garage) ou même avec des caravanes, voir des tentes en été.

Certaines de ces urbanitzacions, surtout les plus proches à la mer, acquirent un status «de luxe» mais de façon très irrégulière et souvent mélangées avec d’autres plus modestes. Encore aujourd’hui il est possible de trouver des caravanes ou des modules convertis en maisonnettes illégales mais qui se vendent à des prix considérables à cause de leur localisation proche de la mer. Ce phénomène à été causé par l’extrême densité de population dans les zones urbaines à caractère industriel autour de Barcelone, le prix incroyablement bas des terres couvertes de forêts et la connivence des maires dans l’époque franquiste et après. Avec l’arrivée des premiers touristes (français surtout au début, après anglais et allemands et récemment, russes, ukrainiens, etc.) ces urbanitzacions ont aussi reçu une certaine population de gents à origine étrangère.

Même si le tourisme comme activité économique a été fondamentale pour le développement de la Selva Marítima pendant les dernières 50 années, dans les derniers temps l’activité la plus importante a été le bâtiment. D’énormes étendues de terres agricoles ou forestières ont été dégagées et urbanisées ce qui a produit l’arrivage d’un grand nombre de personnes, en grande partie étrangers (du Maghreb, de l’Amérique latine mais aussi de l’Europe de l’est) pour occuper des postes dans le bâtiment ou dans l’hôtellerie (occupations interchangeables) ainsi que dans des métiers complémentaires (vente/achat de maisons ou appartements).

Le Tourisme de montagne :

La zone montagneuse de la Selva qui s’étend entre le Montseny et les Guilleries, une région avec une longue légende de bandoliers et révoltés qui était devenue presque déshabitée sauf dans quelques villes privilégiées. Depuis le tombant des siècles XIXe a XXe, les eaux (fraîches ou thermales) ont attiré un tourisme local à plus haute qualité et puissance économique même si très minoritaire à des villes comme Sant Hilari Sacalm, Arbúcies, Amer, Anglès, Breda ou même Santa Coloma de Farners qui ont subit dans le 20e siècle un développement notable qui se maintient encore aujourd’hui.

Les ressources naturelles :

Selon le censément de l’année 1999, La Selva était couverte par la forêt sur un 75% de son étendue, 17% par de terres cultivées et 3% par des pâtures. Les autres usages, notamment les zones urbanisées, étaient compris dans un 5% de la superficie. Il est vrai que la plus grande partie du territoire est couverte de forêts et cultures comme correspond à une région éminemment rurale. Ce-là pourrait faire croire que les ressources naturelles sont la plus grande source de revenue. Rien de plus loin. L’année 2001, la population active se partageait dans les divers secteurs productifs selon : Agriculture 3.4% ; Bâtiment 12,9% ; Industrie 27.3% ; et Services 56.4%.

A présent, l’agriculture est limitée surtout à l’élévage de vaches laitières et, en mineur proportion, l’élevage de bestiaux pour viande (vaches, porcs, etc.). En vue de la Politique Agricole Commune européenne, chaque année il y a un nombre important d’exploitations qui cessent dans leur activité. Il est vrai que les quotas et les terres de celles qui disparaissent sont normalement absorbés par d’autres exploitations voisines, ce qui fait que la réduction dans le nombre d’exploitations n’ait aucune descente dans la production laitière et, par tant, dans le revenue des activités agricoles. Faut-il encore remarquer que le système d’exploitation d’élévage se fait dans des conditions environnementales peu respectueuses avec l’environnement (les déchets liquides et solides génèrent des pollutions par nitrates entre les plus hautes d’Europe) et aussi avec les animaux (la plupart des exploitations sont dans des enceintes fermées ou les animaux sont soumis à une stabulation continuée).

Les activités forestières ont une très petite participation dans le revenu de la comarque. Si l’on considère les plantations d’arbres d’ornement ou de rivière, la reste des activités se limite à la coupe des bois qui furent plantés il y a cent ans quand une bonne partie des terres qui étaient couvertes par des vignobles furent réutilisées pour la plantation de pins parasol ou chêne-liège. Ces bois furent peu à peu transformées, en bonne partie, en chênaies sauvages, avec une très grande présence de sous-bois, propice aux incendies qui se produisent avec une trop grande fréquence. L’exploitation forestière finit, dans la plus grande partie, en bois de basse qualité utilisé pour la production de palets ou estaques pour l’agriculture. Il faudrait dire que la propriété des bois est retenue par des gents très âgés car ces terres n’ont aucune valeur pour les jeunes générations qui ont quitté la campagne depuis longtemps. La plupart des actions dans la forêt se font avec le soutien économique des administrations. Par ailleurs, l’utilisation de biomasse boiseuse pour la production d’énergie est souvent mentionnée mais n’arrive pas à s’établir.

Les sources d’eau seraient une autre ressource naturelle importante à la Selva. Aux sources à origine volcanique de Caldes de Malavella qui ont eu un très grand succès dans le passé (c’est là qui a été produite l’eau dénommée Vichy Catalan, un des groupes les plus importants dans le secteur) en tant que boisson médicinale et aussi pour usage thérapeutique (bains hydrothermales). Cependant, dans les dernières décennies, des eaux non gazeuses ont été exploitées dans toute la zone autour du Massif du Montseny: Sant Hilari Sacalm, Arbúcies, Riells, Osor, Susqueda, Viladrau (cette dernière commune dans la comarca d’Osona) sont les communes dans lesquelles la production d’eau embouteillée est la plus importante. Aussi, les eaux ont induit, depuis de longues années, un tourisme de classe, local, qui aurait eu son époque au début du 20e siècle.

Les entreprises du secteur qui se sont installés dans cette région sont devenues très importantes, voire multinationales de l’alimentation, (Nestlé, Coca-Cola, etc.) et la production d’eau embouteillée est entre les grandes de l’Europe. Il faut aussi noter que la plupart des sources non exploitées commercialement sont interdites à la consommation à cause des pollutions, notamment par les nitrates.

Autres ressources naturelles qui sont exploitées (pierre, sable, etc.) ont un rôle mineur dans l’économie de la région mais il ne faut pas oublier le tourisme de sentier ainsi que la recherche de champignons ou de pignons, qui ont un intérêt non négligeable.

L’industrie :

Une partie de la Selva se trouve au long des deux fleuves qui la traversent: la Tordera et le Ter. Ce dernier naît dans les Pyrénées orientales et fait un grand parcours avant d’entrer dans la Selva par des gorges serrées entre le massif du Montseny et la chaîne transversale. La Tordera naît sur le massif du Montseny et la chaîne littorale, se déchargeant à la mer a côté de Blanes. Tous les deux cours d’eau ont traditionnellement été utilisés comme source d’eau pour des industries diverses. Riells, Breda, Sant Feliu de Buixalleu et Hostalric sont municipalités placées sur le cours de la Tordera à forte activité industrielle. La Cellera de Ter, Susqueda, Anglès qui se trouvent sur le cours du Ter, ont aussi une forte tradition industrielle.

Plus récemment, des polygones industriels se sont établis partout dans le territoire de la Selva. Une grande partie des industries localisées dans la région ont un caractère de service car il s’agit d’entrepôts de distribution de tous les produits consommés dans la zone, spécialement dans la zone maritime. Alimentation, produits ménagers, meubles, voitures et véhicules commerciaux, etc. trouvent souvent leur place dans ces polygones. Il y a aussi des véritables industries textiles, métallurgiques, etc. Finalement, certaines industries du lait et de la viande y sont présentes.

Souvent, la localisation des entreprises dans la plaine de la Selva est due à la facilité d’accès aux voies de communication, notamment l’autoroute AP7 qui traverse le pays de nord à sud et qui relie l’Espagne avec le reste d’Europe et maintenant l’aéroport de Vilobí/Girona. C’est l’industrie qui a renversé la tendance à la baisse de la population de mal de communes dans la décennie des 1970s. La construction de l’autoroute a ouvert le terrain à beaucoup d’entreprises qui cherchaient des espaces moins coûteux que ceux proches aux centres industriels de la banlieue de Barcelone. Aussi, certaines industries qui avaient besoin d’eau, souvent productrices de pollutions importantes, se sont installées le long des fleuves.

Les services :

De plus en plus, l’économie de la Selva devient une économie de services. L’hôtellerie, surtout dans la Selva maritime, à caractère touristique, mais aussi les services à la population (santé, écoles, supermarchés, etc.) se sont implantés dans la région qui a subit une importante croissance de la population, surtout à provenance des comarques voisines mais aussi d’autres régions espagnoles et, dans les dernières dix années, de tout le monde, avec prééminence de maghrébins, latino-américains et gents des pays de l’est de l’Europe et de l’Afrique noire.

Un hôpital comarcal publique se trouve à Blanes qui dessert non seulement une partie de la Selva mais aussi une partie de la comarca voisine du Maresme. Des Centres d’Attention Primaire se trouvent à la grande majorité de communes et aussi des centres à émergences nocturnes avec des services médicaux et d’ambulance. Des services de pompiers se trouvent à divers endroits et aussi des stations de police. Plusieurs établissements gériatriques se trouvent établis dans la zone et des centres de loisir pour le troisième age existent dans presque toutes les villes, même dans les plus petites. La plupart de communes ont des écoles publiques et des crèches publiques et privées, avec des services de transport écolier entre les centres de population dispersés (urbanitzacions) et les centres écoliers d’enseignement primaire ou secondaire. Beaucoup de communes se sont dotées de bibliothèques publiques et de centres civiques ou théatres et autres installations culturelles.

Le futur :

La comarca de la Selva est donc un territoire vertébré non seulement à cause de ses racines historiques et culturelles mais aussi par une tendance à la diversification de ses ressources économiques. Même avec son caractère rural, il y a profusion d’industries et services de toute sorte. Les voies de communication y sont bien présentes et configurent, en bonne partie, la distribution spatiale des centres industriels ainsi que de beaucoup de noyaux urbains qui ont servi comme seconde résidence mais qui, de plus en plus, hébergent de jeunes familles qui ont trouvé dans la région meilleurs emplois ou une meilleure qualité de vie que dans les grandes villes.

Si le bâtiment et, en général l’urbanisation, a donné a la région une grande activité et une croissance démographique importante, ainsi qu’un moyen de richesse aux petits propriétaires locaux, les zones rurales sont en train de subir une transformation irréversible car le nombre de personnes qui restent dans les activités agricoles décroît notablement en même temps que le prix des terres n’est plus marqué par leur utilité comme support à ces activités mais comme investissement pour des individus ou sociétés qui ne sont point intéressés à l’agriculture. Le prix des maisons de campagne (masies), soumises à une forte spéculation, marque le prix des terres, ce qui fait que l’acquisition de terres est presque impossible pour des nouveaux ruraux. Pour le moment, il y a un petit nombre, décroissant, d’exploitations à élevage qui utilisent la plupart des terres, même celles qui appartiennent à des propriétaires non agriculteurs, à cause de la législation locale, nationale ou communautaire qui oblige aux éleveurs de bétail à disperser les déchets (solides ou liquides) sur une superficie considérable.

Dans le futur, la seule possibilité de maintenir une certaine activité rurale, serait de faciliter l’établissement de néo ruraux qui aurait une diversité de sources de revenue et qui pourraient maintenir un certain degré d’activité parallèlement à d’autres activités dans l’industrie ou les services. Ce-ci, pour l’instant, est plutôt mal considéré tant par les agriculteurs traditionnels que par les autorités locales qui ne facilitent pas l’arrivée des subventions communautaires aux nouveaux venus.

Antoni Cruzado i Alorda
Veïnat del Pibitller

Maçanet de la Selva, 8 Mars 2009

dijous, 30 de juliol del 2009

FOC A BOSC, una reflexió

Encara que força lluny d’aquí, l’incendi forestal de l’Horta de Sant Joan ens ha transportat, al menys a mi, a l’estiu del 2003 quan a Maçanet vàrem sentir l’angoixa que viuen avui els veïns d’aquella població de la Terra Alta. Angoixa i impotència en veure com es destrueixen les coses que tant ens han costat bastir i que no podem fer res per protegir-les.

No em refereixo als boscos que ens venen donats, com altres coses d’aquest món, més per la bondat de la natura que per l’esforç nostre o dels nostres avantpassats. Com acabo d’escoltar d’un dels veïns de Sant Joan, ja a l’edat mitjana hi ha registres escrits de focs que havien cremat durant mesos i això no va impedir que el Massís dels Ports se’ns mostri en l’actualitat com una veritable joia de la natura.

La veritable por que ens fa sentir el foc, com l’aigua o el vent quan es troben fora de control prop nostre va unida al sentiment d’impotència en front de la magnitud del fenomen natural, no pas a la veritable amenaça de que pugui atemptar contra la nostra vida. Segurament està molt més amenaçada quan conduïm un cotxe i anem parlant per telèfon o quan ens llancem a la piscina després d’haver menjat i begut. Aquesta por és la que sovint ens treu de polleguera i ens fa capaços de dir o fer coses que mai no diríem o faríem en estat normal.

Quants cops ens ha sobtat la reacció de les persones que acaben de sofrir un terratrèmol. Tracten de salvar un matalàs o un vell aparell de televisió en lloc d’agafar el camí i anar-se’n cap a un altre lloc on el risc de nous sismes no sigui tan flagrant per refer-ne la seva vida. Sempre he dit que cal tenir sempre ben a ma, per si un cas, una motxilla amb una ampolla d’aigua, unes galetes, el passaport i una targeta de crèdit. Com els mariners que guarden en els bots de salvament armilles flotadores i una capsa amb aliments d’emergència que revisen de tant en tant per assegurar-se’n la supervivència.

Però aquesta reflexió no és un pensament sobre la reacció de l’home davant les forces de la natura. Aquesta reflexió va, mes aviat, sobre la nostra relació col•lectiva amb els boscos i els seus incendis. Un fet que se’ns planteja de tant en quant però que només ens afecta veritablement quan el foc ens és proper.

La primera reacció quan ens anuncien un foc a bosc és aquella de “ja hi som, qui haurà estat el beneït que ha llançat una burilla a la vorera de la carretera”. En altres temps no gaire llunyans sentíem a dir “cuando un bosque se quema, algo suyo se quema” i algun graciós hi afegia “Señor Conde”. I és que, per molta gent, això dels boscos ha estat tradicionalment quelcom d’aliè, un espai públic o privat al qual no sempre s’hi ha pogut accedir per recollir llenya, fer carbó o agafar pinyes sense topar-se amb el propietari, o un seu assalariat, que et feia deixar les castanyes a terra si no volies una garrotada o, fins i tot, un tret de sal al darrera.

Ho haveu sentit, oi?

Però, de seguida, els media ens fan saber que el causant d’aquest atemptat a la Natura i a la Societat ha estat un piròman. En sentir aquesta paraula entenem que es tracta d’un sonat o d’un sàdic. Disfressat de pastor, de conductor de 4x4 o de veí ressentit, el piròman duu sempre un encenedor i uns kleenex a la butxaca. En el cotxe hi duu benzina (o gasoil, segons el tipus de vehicle) i a casa pot ser que hi tingui draps i alcohol. Fins i tot els veïns l’han vist sovint carretejar bidons de benzina amb l’excusa de fer anar el motocultor o el tallagespa. Alguns s’acusen a ells mateixos de manera espontània però quan els Mossos pressionen una mica, són plens de contradiccions i, finalment, és el jutge qui l’ha d’absoldre per falta de proves.

D’altres cops carreguen contra les elèctriques. Alguna vegada se la carrega un cable de baixa tensió mal mantingut però els cables d’alta tensió solen dur-se’n la fama. S’escalfen perquè, diuen, fem anar massa els aparells d’aire condicionat (son els turistes, es clar, que posen a tope el fred de l’habitació de l’hotel). Tot i que moltes fàbriques aturen una bona part de la seva maquinària durant els mesos d’estiu, això no compte quan es tracta de trobar responsables. Això té l’avantatge de que, a diferència dels piròmans, les elèctriques tenen assegurances.

El foc de l’Horta de Sant Joan ha estat diferent. Un llamp latent diuen. Va caure un bon dia sobre un pi, sense que hi hagués cap tempesta, i va cremar-ne una part del tronc i dels matolls al seu voltant però sense que el foc s’estengués més enllà fins que, al cap d’uns dies, les brases han reprès vida i el foc s’ha estès. Ja és curiós, però si els Agents Rurals que són uns grans professionals (semblants als del CSI) ho diuen i el Conseller de Medi Ambient o corrobora, no hi ha cap mena de dubta. Ha estat una causa natural. És de suposar però que aquests mateixos Agents Rurals no van veure caure el llamp des dels seus miradors privilegiats i que el MeteoCat que tot ho veu des del satèl•lit tampoc no va comptar els llamps que queien al Massís dels Ports el dia d’autos.

Però enguany les coses han estat força diferents a l’interior de Catalunya on s’han cremat moltes hectàrees: les màquines agrícoles han generat el 90, pot ser el 95 % dels focs en els conreus de cereals segons que va dir la Directora General de Prevenció d’Incendis de la Generalitat. De seguida va sortir la molt respectada Unió de Pagesos. Fals! van dir. Les nostres màquines recol•lectores són molt fiables i els nostres maquinistes molt curosos. Però es veritat que el preu del blat està per terra i que ja ningú no ens compra la palla perquè fa dos anys seguits que els ramaders no saben què fer amb la que tenen acumulada. Això no ho haveu sentit, oi?

Subvencions

Subvencions per a renovar la maquinària agrícola cremada (perquè no produeixi espurnes, es clar) i per reconvertir en apartaments rurals els coberts agrícoles malmesos (que no eren declarats al Cadastre i que, per tant no pagaven impostos de cap mena). Això és el que fa falta.

Subvencions per treure la llenya cremada o bé per a deixar-la en la pròpia zona cremada, això sí, tallada en peces de metre i mig i estassades de manera que aguantin la terra en cas de que les pluges s’empenyin en erosionar-la (el principal perill que té el bosc cremat i que pot dur a la desertificació, diuen els ecologistes).

Subvencions per replantar els boscos cremats. Aquestes son més complicades. Cal tenir un Pla de Gestió o bé cedir les terres al Departament de Medi Ambient que se’n cuida de tot. Només has de deixar-lo en mans d’ells de la mateixa manera que, fins al moment del foc, ho havies deixat en mans de Deu.

Es clar que tot això es fa en base a la subvenció que va a parar integrament a les nombroses empreses que estan establertes al territori. És el que els economistes dirien externalitzar la gestió forestal. Val que una part de la fusta que es treu d’un bosc cremat pot ser venuda però, si se’n crema molta, el preu baixa i pot ser no compensa la feina de treure-la del bosc, encara més si s’ha de fer amb cavalls per no destorbar els bolets.

El Consorci Forestal de Catalunya (el Señor Conde?) no diu res. Diguem que el CFC ve a ser una mena d’UdP (sense la tradició reivindicativa d’aquesta) dels propietaris forestals familiars (segons que s’autodefineixen). Son els afectats. Si volen, després del foc, poden demanar (i demanen) subvencions. Però els empresaris forestals catalans, que n’hi ha, tot i que no són socis del Foment del Treball Nacional, no han invertit en la generació del recurs. Només ho fan en la seva explotació.

No es pot generalitzar però, excepte en algunes zones pirinenques on l’explotació de la fusta s’ha fet sempre i és un negoci rendible, el negoci de la fusta no ocupa cap lloc significatiu entre la producció a les zones rurals. Fins fa pocs anys, tallar arbres era un assumpte molt controlat. Havien de venir els tècnics d’Agricultura a marcar els arbres que es podien tallar, un per un. Normalment eren els més potents dels quals es podia treure una bona fusta per fer bigues, pals de la llum o travesses pel tren, quan no per entibar les mines.

També es tallaven els arbres que no tenien possibilitat d’arribar a ser explotables, be perquè eren molt junts, perquè eren massa torts o perquè tenien alguna malaltia. Aquests anaven a parar a la producció de carbó. Deixant a banda el treball del suro, la feina al bosc, a l’època dels nostres pares o avis (fins als anys 1960s), era una feina d’hivern i donava uns ingressos minsos en les nostres contrades però que complementaven els de l’agricultura. El carbó vegetal per a barbacoes que avui comprem a les benzineres o els supermercats no ve pas dels nostres boscos tan rics en arbres que acompleixen aquestes característiques. Venen de boscos llunyans. Avui, la producció de carbó vegetal podria donar vida, si més no, a tants il•legals que corren per aquí, com els que prenen pinyes o bruc.

Amb la transferència de la responsabilitat dels boscos a Medi ambient, la filosofia ha canviat. Es tallen tots els arbres petits i es deixen els més grans. Està pensada per a minimitzar el risc de foc i no per a treure’n profit. A menys que es tingui un Pla de Gestió, és a dir, que es faci una explotació de caire empresarial. Però es topa amb una dificultat: els boscos de la major part del nostre territori s’han anat formant per generació espontània, en bona part, perquè els pagesos de fa cent anys van arrencar les vinyes i van plantar-hi pins i alzines sureres per tal d’explotar-les... algun dia! Però van morir (millor dit, es van extingir) sense arribar a veure’n el profit dels seus esforços.

I és que no tots els propietaris de boscos són com els emprenedors membres del CfC. La majoria són gent d’edat molt avançada per als quals els boscos no son la seva prioritat ni tampoc la dels seus fills o nets. ¿Per què? Doncs perquè els boscos no se solen poder re qualificar i per tant no es poden guanyar diners de pressa, la principal raó per la qual els més joves de la família se’n podrien interessar. Tot i que no sempre ha estat així.

Les urbanitzacions

En altres temps es va especular i molt amb els boscos. La majoria de les urbanitzacions que hi ha a Catalunya van ser aixecades al bell mig de boscos frondosos. Quina meravella: els habitants de Barcelona i rodalies que no podien viure en els ghettos mediterràneo-franquistes buscaven la llibertat a les parcel•les dissenyades al mig de boscos llibertaris. Era com sentir-se fora del sistema. Com els maquis. Poder-se llevar al matí i sentir l’olor de la resina i a la tarda poder fer una passejada per un camí forestal. Això era com tornar a l’infantesa, a la Sierra de Cazorla...

Diguem que el mecanisme establert per a la creació de les urbanitzacions era aconseguir una finca forestal prou gran, pot ser propietat d’un hereu ric però poc interessat per les seves heretats, que la venia per no rés a un espavilat que es movia bé en els ajuntaments i diputacions franquistes. Els batlles, que no s’enteraven del que costaria trenta anys més tard recollir els vailets per dur-los a l’escola o dur els avis a l’ambulatori, ho veien com una font de diner de butxaca o com la solució per a la penúria en la que vivien els veïns després de que els joves hagueren marxat cap a la ciutat.

Li acceptaven el projecte i el promotor obria carrers (és un dir, eren camins) i organitzava una bona campanya als barris i pobles més humils (els rics barcelonins tots tenien bones torres i masies als millors llocs del país (Sant Hilari, Caldes, Tona, S’Agaró, etc.). Jo me’n recordo: et donaven unes llibretes amb moltes pàgines, organitzades en petites caselles. Quan tenies diners, passaves per la oficina del carrer de Pelài o Casp i compraves uns segells que encaixaven perfectament en les caselles. Cada segell costava un duro (5 pts pels més joves) i comprava un pam quadrat (les matemàtiques diuen que 25 pams quadrats feien un metre quadrat, tot i que de vegades els números no coincidien gaire bé). Al vespre, la família reunida al voltant de la taula, cadascú agafava una llibreta i a enganxar-hi segells.

I a somiar! En una casa? No. Els més grans somiadors pensaven en fer-hi un garatge. No pas per al cotxe que sovint no tenien. Per passar-hi el més d’agost tots junts, fent paelles i carn a la brasa. Jo recordo haver-ne fet més d’una paella tot i que no hi havia ni garatge ni res. La parcel•la que els meus pares van comprar a Montemar (Castelldefels) tenia 18000 pams de pins amb branques seques i bruc que feien una bona brasa. Recordo algun foc que s’havia iniciat en aquestes barbacoes primigènies. Quan arribava el cas, tothom agafava branques i s’aconseguia apagar el foc dins de la mateixa parcel•la. O no. La urbanització Bellavista, al costat de la nostra, va ser cremada abans que no es venguessin les parcel•les i van haver de baixar-les a tres pessetes el pam.

Els que compraven, però, no eren pas gent d’un alt poder adquisitiu. Fora d’algun peixater o carnisser del mercat local que, en aquells temps de racionaments i estraperlos eren els que més be es guanyaven la vida, la resta depenien d’un sou o, si eren autònoms, de que no els vingués cap malaltia inesperada. Molts però no podien mantenir la compra de menjar i roba o pagar l’escola pels fills (no hi havia tantes escoles públiques com hi han ara). Com havien de comprar segells? Deixaven de fer-ho i la parcel•la romania propietat del promotor doncs de ben segur que el contracte de compravenda li permetia fer-ho sense que hi hagués una oficina del consumidor.

Avui qui se’n recorda de tot això? Aquells pobres nous catalans ara son morts o jubilats i veuen com els seus fills i nets, funcionaris o empresaris autònoms han aconseguit el que ells no van poder ni somiar: un xalet de 80 milions (de pessetes) que només serveix per a viure-hi uns cinquanta dies l’any, com a molt. Això sí, molt més luxós que l’apartament de Badia del Vallès o de Santa Coloma de Gramanet construït a corre cuita pel franquisme socialitzant on hi passen atapeïts tota la resta de l’any.

Però, tot i que l’any del foc, a Maçanet es va parlar de focs iniciats per barbacoes, a la fi l’autoritat va decidir que havia estat un pobre pastor i ni sé si se’l va engarjolar o si segueix voltant amb les seves cabres i ovelles. Cap responsabilitat civil. La Generalitat, a cop de subvenció, va pagar als propietaris de bosc que les van demanar i a l’Ajuntament que sí la va demanar i les assegurances individuals van pagar els danys causats als xalets de les urbanitzacions. I a esperar-ne un altre.

És cert que el Parlament de Catalunya va votar una llei de prevenció de foc que obliga als veïns de les urbanitzacions (o a l’Ajuntament corresponen si aquells no ho fan) a mantenir netes les parcel•les privades i les zones comunes i el que se’n diu les franges perimetrals. Encara recordo el Gabinet del Foc, o com se li digués, a Maçanet després del foc del 2003. Es van enviar cartes a tots els propietaris de les urbanitzacions de Maçanet per tal de que netegessin la seva parcel•la. Molts ja no existien. Altres no responien. Alguns ja devien ser a l’altre mon.

Tornem als boscos

Cap propietari de bosc o parcel•la d’urbanització és obligat a netejar la seva propietat. Ni encara que hagués estat cremada i haguessin quedat els pals cremats en peu, com a testimonis de la feblesa humana. En una reunió dels propietaris de boscos a Maçanet amb els tècnics municipals i provincials, algun vellet, acompanyat d’un seu fill, també d’edat avançada deia: Mai no he fet res amb aquest tros de bosc i ara tinc que desembutxacar diners per a fer-lo netejar! Ah, però aneu a trobar una d’aquestes persones i oferiu comprar-li una feixa de bosc. De ben segur que us dirà: No, ara diuen que passarà la nova autovia pel costat i en aquella zona hi deixaran construir equipaments! O bé: la terra no menja!

I allà estan els boscos, abandonats a la seva sort que no és mes que servir de combustible un dia o un altre. No hi ha cap tros de territori que no hagi estat cremat en un moment o un altre. A la costa com a les muntanyes. Al nord com al sud. Els boscos en el clima mediterrani (també a Califòrnia i a Austràlia) estan fets per a ser cremats un dia o un altre. Un llamp latent o un llamp fulminant.

A l’Amazònia també es cremen els boscos per a re qualificar-los com a terres de cultiu. Es clar que aquesta és una bona relació causa-efecte. Es crema un bosc i després s’hi fa una altra mena d’explotació. Diuen que les lleis franceses prohibeixen durant molts anys les requalificacions de terres cremades. Al nostre país no s’acostuma a fer i, pot ser, fins i tot, les lleis també ho prohibeixen. No obstant em diuen gent del territori que els darrers incendis de conreus a la Noguera, la Segarra i altres zones de la Catalunya interior podrien estar relacionats amb la prohibició que ha establert la Comissió Europea d’augmentar les zones regables.

El paper públic del bosc

Sovint se sent a dir: els boscos juguen un paper social perquè produeixen l’oxigen que respirem. Podríem discutir molt sobre aquest tema. És ben cert que les plantes verdes, gràcies al seu contingut de clorofil•la, són capaces de fixar una part del diòxid de carboni de l’atmosfera i alliberar l’oxigen que te a la seva molècula al mateix temps que formen el que se’n diu biomassa o matèria orgànica. Però també és cert que, a més a més, les plantes respiren l’oxigen de l’atmosfera i alliberen diòxid de carboni, consumint biomassa. Aquesta tasca també la duen a terme els altres organismes que conviuen amb les plantes, siguin animals, fongs o bacteris.

Els boscos, plens de biomassa vegetal, produeixen una quantitat important de l’oxigen que tots els demés organismes necessitem per viure. Però també en consumeixen una quantitat important doncs les plantes i els demés organismes que s’hi troben així ho han de fer. Especialment a la tardor i l’hivern quan la fullaraca es descompon. Si mirem el balanç global de la producció i consum d’oxigen en un bosc, acaben compensant-se l’un i l’altra. Excepte per una part de la biomassa que és formada i que roman per molt de temps en els troncs dels arbres en la seva capçada i, fins i tot, en el sol que hi queda per sota. Quan es crema un arbre de gran estatura s’està tornant a l’atmosfera el diòxid de carboni que va fixar fa cinquanta, cent o mil anys, segons la seva edat.

Avui sabem que una manera molt bona de mantenir el diòxid de carboni fixat és tallant els arbres i fent-ne alguna cosa perenne, per exemple, bigues per a la construcció. Els països del nord, coneguts sempre per la seva dèria ecologista, promocionen força l’ús de la fusta per a la construcció. No com per aquí que tot ho volem d’alumini, ciment o ferro. És cert que una biga de fusta, per bona que sigui, no durarà tota la vida però si es cuida pot durar uns quants segles. Si no us ho creieu, aneu a veure les bigues que aguanten alguns edificis de la vella ciutat de Bolonya.

Una altra manera de conservar força temps la biomassa i per tant retardar-ne el retorn del diòxid de carboni a l’atmosfera és trinxant-la i deixant-la a terra, bé al propi bosc o bé en jardins o conreus. També es pot fer servir com a energia renovable si es crema en lloc del petroli i les cendres es fan servir d’adob. Això ja ho fan als països avançats i aquí se’n parla molt, també el CfC en parla, però fins ara no se n’ha fet gaire us.

Si els boscos han de donar un servei públic, perquè es deixa en mans privades i no es passen a mans públiques. Per exemple, perquè no es permet que els propietaris de boscos puguin pagar els seus impostos amb la cessió a Hisenda d’una part de les terres boscoses. No és que això asseguri una millor gestió però, al menys, permetria una gestió adreçada a fornir el servei públic que se’ls hi pretén donar. De fet, després que es cremen els boscos, la Administració ofereix als propietaris una gestió conjunta per tal de recuperar-los i fer-ne possible la seva posterior explotació. Son pocs els propietaris que s’hi avenen. Temen perdre’n el control com si abans del foc haguessin tingut cap control sobre el seu bosc!

La prevenció dels focs

És prou evident que, en el present estat de les coses, la prevenció és gaire bé impossible. Bé que s’imposi la neteja de les zones perimetrals en les urbanitzacions de Catalunya per part de les comunitats de propietaris o dels ajuntaments si aquells se’n desentenen. Bé que es facin llaurar els conreus prop dels camins i carreteres. Bé que estigui prohibit encendre tota mena de foc. Bé que les companyies elèctriques siguin obligades a revisar l’estat de les línies i a netejar les zones boscoses per sota d’elles. Bé que es posin torres d’aguait als cims dels nostres turons i que els agents rurals o els seus col•laboradors s’hi passin les hores contemplant el mon als seus peus. Bé que es facin cunyes propagandístiques ridícules en hores de major audiència televisiva.

Però, qui pot impedir la caiguda d’un llamp o que salti una espurna d’una màquina de tren o que un camió carregat de combustible s’estrelli? El risc zero no existeix i per tant cal viure sempre preparats per a haver de conviure amb el foc. Si considerem els gaire be dos milions d’hectàrees de superfície forestal a Catalunya (61% del territori) i es cremen deu mil hectàrees cada any (un supòsit exagerat), la vida mitjana d’un bosc entre crema i crema fora de 195 anys, temps més que suficient per a ser repoblat de manera natural.

Per altra banda, se’ns diu sempre que cal netejar el sotabosc i podar les capçades dels arbres. Però, per que sigui efectiva, aquesta és una feina que caldria fer com a mínim un cop l’any. ¿Qui és el maco que ho fa? Els que estudien la natura també ens diuen que per a mantenir l’ecosistema funcionant no es pot destruir la trama vegetal que representa el sotabosc. És el lloc en el qual hi viuen tota mena d’animalons i altres organismes vitals per al funcionament del bosc. Es pot ben dir que és pitjor el remei que la malaltia. De ben segur que mor més fauna si es neteja el sotabosc cada any que si es crema un cop cada 50 o més anys. D’aquí que la gestió dels boscos no sigui una qüestió senzilla. De fet s’escapa al control de la majoria dels propietaris i fins i tot de molts governants que no solen parar l’orella als ecòlegs més que quan els interessa. Però, hi haurien moltes formes de conjugar els interessos econòmics amb els, diguem-ne, naturalístics. El que passa és que pel mig hi ha tota mena d’interessos i/o negligències individuals i institucionals.

L’extinció dels focs

És aquesta la part més espectacular de tot el tema perquè quan l’incendi ha començat totes les mirades són adreçades a l’acció dels bombers, per una banda, i de les autoritats, per l’altra. I és que, al menys a Catalunya, el cos de Bombers de la Generalitat, tot com el cos de Mossos d’Esquadra, són fruit de l’iniciativa política local i no ens han vingut imposats des de fora. Reconèixer qualsevol mancança o feblesa és anar contra l’Autogovern. Com si d’un veritable exèrcit es tractés, hi ha un Estat Major, ara dotat d’un Centre de Comandament Avançat equipat amb els més sofisticats sistemes de comunicacions i de seguiment tant de l’evolució del foc com del desplegament de les tropes.

Sobre el terreny hi ha un gran nombre d’unitats, els bombers, diguem-ne d’infanteria, amb la seva piqueta característica que els permet desbroçar ràpidament un petit espai que impedeix la propagació de les flames arran de terra, les més petites però també sovint les més tenaces. Mentre tant en les altures hi ha una o més unitats aèries: els helicòpters de combat i de control. Els de combat duen una cuva munida d’una mànega que permet xupar aigua de qualsevol lloc on n’hi hagi (mar, llac, piscina, bassa, etc.) i, en acabar, descarregar-la allà on faci falta per a evitar la propagació del foc. Només necessiten una àrea de terreny obert al voltant de la bassa o bací que permeti l’entrada del rotor de l’aeronau sense massa risc. La quantitat d’aigua xupada és petita, no arriba als 1500 litres, doncs la capacitat de càrrega dels helicòpters emprats no dona per a més però la gran mobilitat que tenen els fa eines indispensables per a extingir focs petits.

Quan el foc s’escampa, els petits helicòpters tenen l’avantatge de poder ser ràpidament en algun lloc clau com ara una masia o similar però perden la capacitat de controlar-lo. Aleshores intervé l’helicòpter de comandament, una unitat que duu a bord càmeres de vídeo que enregistren en els camps visible i infraroig i que poden transmetre les dades geogràfiques a la unitat de control que estableix l’estratègia més adient per a tallar l’expansió de l’incendi mirant de confinar les flames dins d’un perímetre considerat com a clau per a evitar focs majors, tot com si d’un rodeo es tractés.

El foc incipient s’apaga amb relativa facilitat però, quan les seves dimensions creixen, apagar-lo es converteix en una acció d’estratègia gaire bé militar. Qui hagi vist un foc més o menys de prop sap que un pi és com una bola de gas que s’inflama de manera espontània tot i que la distància entre aquell i les flames sigui considerable. La temperatura de l’aire en la zona propera a l’incendi és molt alta i els pins, en aquestes condicions, tenen una considerable quantitat de resina que es volatilitza fàcilment. Només fa falta una mínima espurna per fer que el núvol de resina s’inflami.

Al damunt del bosc en flames es formen columnes ascendents d’aire que arrosseguen guspires a gran distància, de manera que no és gens estrany que, durant un gran incendi, hi hagi nous brots de foc a considerable distància en llocs encara no afectats per l’incendi principal. Això és el que controlen els helicòpters de comandament per poder enviar ràpidament unitats de combat o terrestres abans de que el nou brot agafi dimensions considerables. Calen persones molt ben preparades per a coordinar tot això. Aquí entren els GRAF entrenats per a organitzar i coordinar les accions de l’infanteria i l’aeronàutica. També intervenen en el terreny quan alguna part de l’incendi ho merita. Estan preparats per fer servir tècniques, diguem-ne sofisticades, com calar foc en llocs avançats que se suposa hauria de impedir l’avanç del gran incendi. En el foc de l’Horta de Sant Joan, un grup dels GRAF va quedar atrapat i no va poder retirar-se a temps per a evitar lo inevitable, la lamentable mort de cinc dels seus membres. En tota guerra i ha baixes.

Però no és la primera vegada que hi ha víctimes en els incendis forestals. És clar que normalment són civils els que queden atrapats en els seus cotxes o en masies al mig del bosc. Però no és gens rar que siguin professionals com va passar a Sòria ara fa uns pocs anys. El foc a bosc pot arribar a tenir una potència destructiva molt important i, per tant, cal defugir-ne sempre que es pugui.

Els voluntaris

La Generalitat ha organitzat el seu Cos de Bombers com si d’un veritable exèrcit es tractés. Però no te el control de tot els mitjans de lluita contra el foc. D’una banda no sempre té l’aigua suficient per a les seves unitats de terra. Un camió de bombers sol dur uns pocs milers de litres d’aigua. Just per a extingir les flames d’una rotllana d’unes desenes de metres, centenes a més dir. Però la seva mobilitat, un cop les mànegues han estat enviades com a tentacles cap en dins del bosc, on el camió no hi pot entrar, és molt reduïda. Calen elements de reforç provinents de la reraguarda, especialment cuves de deu o vint mil litres d’aigua i, a ser possible, amb potència de bombeig suficient per a enviar aquesta aigua als punts d’atac dels homes que estan al front.

L’aigua la tenen els pagesos i també les cuves sots el control de les anomenades Associacions de Defensa Forestal (ADFs), formades per pagesos, caçadors i altres persones destacades en l’àmbit municipal pel seu coneixement del terreny. Les ADFs estan dotades amb mitjans de comunicació (walkie talkie) sovint emprats pels caçadors, aquest cop en els seus tractors o 4x4s. Quan hi ha un foc, els telèfons mòbils sovint deixen de funcionar localment per afectació dels repetidors, bé pel foc o perquè són col•lapsats per tantes trucades. Les ADFs són una forma d’Intendència que subministren l’aigua i el coneixement als bombers de terra.

Fins a fa poc temps quan hi havia un foc, pot ser el foc de Maçanet va ser el darrer, tothom s’hi acostava oferint-se per anar a apagar foc. La gent venia de molt lluny, fins i tot de la ciutat, per a participar en l’extinció del foc. Persones molt conscienciades de la catàstrofe ecològica que és un foc i, de vegades, per curiositat. També tots els veïns afectats o possiblement afectats acostumaven a fer-se voluntaris. Això ja no és possible. Les normes són molt clares: només poden acostar-se a la zona de foc les persones autoritzades. Han de dur un braçalet d’un cert color, diferent dels membres de l’ADF i s’han de quedar a una certa distància per ajudar a moure mànegues o el que calgui. I per cuidar els desplaçats que, normalment acaben en camps de concentració municipals (camps de bàsquet, d’hoquei).

Els grans mitjans

Aquí rau normalment l’èxit d’una operació militar. Els bombarders i superbombarders amb les seves grans càrregues d’aigua o de retardant del foc ataquen el front i el fan aturar sigui quina sigui la natura del relleu doncs ho fan des d’altures importants i cobrint àrees extenses. Què passa aquí? La Generalitat va adquirir fa anys un Super Constellation, un avió dels anys 1940-60 que duia en el seu interior una càrrega de retardant (aquella pols vermellosa). L’inconvenient és que havia d’enlairar-se d’un aeroport comercial i s’havia de carregar el producte. Això no permet de fer gaires passades. Inútil ? Després s’han adquirit (comprat o llogat) altres avions de més petites dimensions però tenen el mateix problema.

L’alternativa és el Canadair, un hidroavió amfibi panxut que sense haver d’aterrar pot omplir d’aigua la seva panxa (fins a 6500 litres) a la mar o en una superfície d’aigua prou gran i deixar-la anar tota de cop o be de mica en mica allà on convingui. A Espanya ni ha una vintena que pertanyen al Ministeri de Medi Ambient però son operats pel Ministeri de Defensa i estan basats en punts estratègics normalment bases militars: Les Canàries, València, Xerès, Saragossa, Torrejón de Ardoz o Pollença. El Ministeri de Defensa també te uns grups d’elit anomenats Brigadas de Refuerzo de Incendios Forestales (BRIF). Sona oi? Ni ha deu i son heli transportades als llocs de tot l’Estat on sigui necessària/reclamada la seva presència. Perquè un avió o un BRIF d’aquests entri en combat aquí, els nostres membres d’estat major han de sol•licitar-ho via Delegació de Govern als comandaments militars. Quina humiliació!

Quan el foc de Maçanet, van venir dos Canadair i, en poca estona, van apagar el foc. Passaven cada sis minuts perquè carregaven a la mar, davant de Blanes. A l’Horta de Sant Joan, després de molt gruar en van aparèixer dos també. Però l’any 1983, a la muntanya que hi ha darrera d’Atenes n’hi vaig comptar dotze i també per aquella època al sud de França en vaig comptar una desena apagant un foc molt més petit que els que hem tingut per aquí. És cert. Mai no hi hem comptat gaire amb l’exèrcit. Per sort no tenim gaires militars a Catalunya, ni cap base militar que se’n pugui dir així. Som una “zona desmilitaritzada” però, carai! Ja podríem tenir un parell d’aquests avions a Catalunya. No cal que siguin militars. Poden ser civils pilotats per búlgars o ucraïnesos (sembla que són bons pilots i no cobren tant com els militars) i podrien estar basats a Reus o Girona. Només costen 26 milions de dòlars cadascun!

Conclusió

El nostre país està cobert de bosc en un 60% de la seva extensió. Ningú no sap molt bé quin paper hi juga en la nostra economia o en el nostre benestar, fora d’un lloc on s’hi fan bolets o hi podem fer córrer quads i 4x4s. Hi dediquem una important quantitat de recursos públics per a protegir una propietat privada que ni als mateixos propietaris els interessa. Tenim tot un exèrcit professional per a fer-ho (els Rurals, els Bombers, els Mossos) però aviat ens sentim desbordats i impotents per a protegir aquest bé de deu quan un ximplet o un element de la natura ens l’hi cala foc.

No fora oportú replantejar-nos el paper que ha de jugar tot aquest territori en el desenvolupament econòmic, social i cultural del nostre país? No seria el moment de considerar si els boscos no explotats o no protegits adequadament pels seus propietaris haurien d’esdevenir públics? No es podria plantejar una gestió del territori en el qual el bosc alternés amb les praderies i conreus?

Al segle 18è, un emprenedor de Maçanet de nom Calvet amb la col•laboració d’una gran propietària, la Marquesa de Cartellà, va donar (per poquíssims diners) parcel•les de bosc, bòries, a joves treballadors de per aquí perquè en tallessin el bosc i conreessin blat (després les bòries es convertirien en vinyes... per tornar després a ser bosc). Es parla molt de que el món rural s’està extingint. No es podrien adjudicar parcel•les de bosc a joves que no troben altra manera de viure perquè fessin la vida tallant fusta, fent carbó o criant ovelles o porcs en praderies un cop talat aquest bosc tan traïdor?

És evident que la situació actual no és bona pel que fa al mon rural, l’agricultura i la silvicultura. Tant sols se’n surten els ramaders gràcies a les fortes subvencions de la PAC europea que paguem tots de les nostres butxaques. En el segle 21, ara que el President Obama diu als nord-americans que han de tornar als principis que van fer pròspera la Societat (la de EUA i també la nostra), podria ser el moment de reflexionar sobre com hem arribat a l’actual repartiment de la propietat de la terra i sobre si caldria fer-ne, pot ser, un replantejament.

Antoni Cruzado i Alorda

Veinat del Pibitller
Maçanet de la Selva, 25 juliol 2009